Une étude publiée le 9 novembre 2022 dans JAMA Psychiatry démontre que le programme MBSR est aussi efficace qu’un traitement médicamenteux de pointe (l’Escitalopram) pour traiter les troubles de l’anxiété. Jusqu’à présent ce genre de démonstration concernait surtout une des adaptations de MBSR dédiée à la prévention de la rechute dépressive (le programme MBCT). Ce résultat est particulièrement encourageant et apporte une fois de plus de la légitimité à la pratique méditative telle qu’elle est abordée dans ce type de programme. Non seulement méditer ne présente pas les éventuels effets indésirables des médicaments, mais c’est une solution moins onéreuse sur le long terme et qui réserve bien des surprises à celles et ceux qui tentent l’aventure.
Voici un extrait de la conclusion de l’étude : « les troubles anxieux sont caractérisés par des schémas de pensée problématiques et habituels. La formation à la pleine conscience concentre spécifiquement l’esprit sur le moment présent. Ainsi, les individus s’entraînent à voir les pensées et les sensations comme des phénomènes purement transitoires qui ne sont pas nécessairement des reflets exacts de la réalité. Ce processus de réévaluation améliore la régulation des émotions et les individus deviennent moins réactifs aux pensées et aux sensations. En outre, la pleine conscience est pratiquée avec une attitude d’acceptation et de non-jugement qui, avec le temps, semble accroître l’acceptation de soi et l’auto-compassion. »